The Perch

"ILS NE PASSERONT PAS", texte écrit le 19 Février 2021.

Hier, j’ai entendu un oiseau. Perché sur le nez d’un camarade, au bon milieu de cet impitoyable chaos, il chantonnait tel le diable, contemplant son propre fléau.

Je peux encore entendre la voix du camarade. ‘Quelle mascarade.’, déplorait-il notre situation. Il aurait dit que “Ce piaf de tout les malheurs, se moque de notre damnation.”. Il tomba lors des dernières fusillades.

Les artilleurs ne peuvent ni visés l’ennemi, ni visés le cœur.

Ici, la déflagration des obus ne distinguent pas entre ceux d’en face, et ceux d’ici, comme nous ne pouvons distingués entre le son de leurs canons, ou des nôtres.

La France l’a commandé. Dieu l’a guidé. Lequel de ces deux, fut le premier à l’abandonner ?

Comme lui, à leurs tours, tous proclameront l’allégeance pour leurs pays sur la montée. Et comme lui, à leurs tours, tous agoniseront le nom de leur mère dans la descente.

Quand viendra mon tour ?

La patrie vêtit nos hommes, mais la boue nous uniforme tous.

Comme nous autres, il chanta, “Ils ne passeront pas !”.

Mais son fusil tremblant entre ses mains, il chuchota à mon oreille, “Nous y passerons tous.”

Texte en prose écrit le 19 Février 2021.


Notes de l'autrice.

Notes originales de 2019.

"ILS NE PASSERONT PAS" est un texte sur la Première Guerre mondiale. Il trouve ses origines dans plusieurs endroits. Déjà, en 2018, j'ai inscrit dans mes notes, une idée de projets nommé "NO MAN'S WAR".

"NO MAN'S WAR", traduit comme "GUERRE D'AUCUN HOMME" était un jeu de mots sur le nom donnés a l'espace qui séparé deux tranchés adversaire, le "no man's land". Ce projet aurait pu être plusieurs choses, mais il était pensé avant tout avant comme étant des textes et/ou des nouvelles. Toutes parlant de la Première Guerre mondiale.

Aujourd'hui, ce texte, "ILS NE PASSERONT PAS", nom de projet "VERDUN", est à mes yeux la matérialisation de cette note en quelque chose de plus concret. Que cela devienne quelque chose de plus complexe ou que cela s'arrête là, je suis fière du résultat.

Une autre des origines pour ce texte, vient du titre. "ILS NE PASSERONT PAS", est une phrase désormais célèbre, prononcé en 1916 pendant la bataille de Verdun. Elle est devenue un cri de guerre pour les soldats français.

Cela fait bien longtemps que je n'ai pas écrit en prose. Ou en français. Cela fait un bon retour aux sources pour moi.

Ayant grandi avec beaucoup de jeux-vidéo au tour de la guerre, on pourrait penser que j'ai était désensibilisé à tout cela. À vrai dire, je dirais que c'est l'inverse. De bien des façons, cela m'a beaucoup aider à visualiser ces conflits, y développant un intérêt pour son Histoire et m'aidant à y prendre du recul. La Première Guerre Mondiale est une période qui me fascine.

Au travers de ce texte, je souhaitais retranscrire l'enfer du champ de bataille. Plus que toute autre guerre, je trouve la première particulièrement horrible dans ses combats. Beaucoup de tous les brouillons que j'ai écrits pour "NO MAN'S WAR" dans la Première Guerre mondiale, ont comme thème récurrent cette idée de l'enfer, le fait de ne plus faire parti du monde réel, d'être abandonné.

D'un point de vue écriture, outre le fait de revenir sur de l'écrit en prose et en français, "ILS NE PASSERONT PAS" est un texte bien plus travailler et bien moins spontané que ce que je faisais avant.

Beaucoup de réflexion et de temps a était investi dedans. Ce n'était pas quelque chose que je voulais publier à moins d'en être complètement satisfait.

Je vous remercie d'avoir pris le temps de lire ceci et je remercie aussi ma partenaire pour toute son aide et son soutien avec ce projet.


Notes du 20 Juillet 2024.

Je repassais en revue des choses que j'avais écrite par le passé. C'est toujours de lire ce que j'ai fait pré-transitions et particulièrement avant ma phase "d'éclosion" qui a duré un an et demi/deux ans.

J'ai l'impression de voir les vestiges d'une autre personne, je vois la dissociation et je suis presque incapable de revoir ces souvenirs autrement qu'à la troisième personne.

Les seules choses avec lesquelles j'arrive à reconnecter, c'est quand je faisais quelque chose d'artistique, parce que là, j'étais déjà celle que je suis aujourd'hui. Du moins, quand j'étais bien. Parce que ça aussi, je peux le voir, la prose que j'essayais de faire sortir, ou je n'étais juste pas moi, et celle ou j'étais dans mon élément, celle ou j'étais à l'abri dans ma tête et où j'étais en harmonie avec moi-même.

"ILS NE PASSERONT PAS" fait partie de ces choses-là. J'ai malheureusement perdu beaucoup de ce que j'ai écrit comme prose, mais d'une manière générale, il n'y a pas grand-chose dont j'étais particulièrement fière. Je me suis toujours plus senti dans mon élément dans la fiction, mais c'est quelque chose que j'ai toujours gardé pour moi.

"ILS NE PASSERONT PAS", nom de travail "VERDUN", est le seul vestige d'un projet intitulé "NO MAN'S WAR". Ce dernier devait faire une passerelle entre fiction et prose pour moi. Je voulais capturer l'infamie de la guerre au travers plusieurs époques et plusieurs points de vue.

J'avais fait une liste de choses dont je voulais parler et dans ma liste, il y avait "VERDUN", ou je voulais essayer de capturer l'atroce violence des combats de la Première Guerre mondiale. Je me suis pas mal intéressée à ce conflit. Beaucoup de lettres de combattants racontent bien ceci, l'enfer des constants obus, des artilleurs qui loupe leurs cibles et bombarde les leurs, etc.

Ce qui m'avait particulièrement marqué, c'est que vers la fin du conflit, on peut retrouver des écrits dans des journaux de soldat persuadé d'être mort et d'être en enfer, qu'ils sont coincés là à tout jamais. C'est effroyable.

Ce texte parlait de ça.

J'ai eu l'idée pendant longtemps en tête sans en faire quoi que ce soit.

Peu avant l'écriture, je parlais encore avec quelqu'un de collaborer sur un projet nommé "ASHES OF VERDUN" qu'il avait coincé dans sa tête. Il était passionné par la Première Guerre mondiale, et avait cette idée d'un univers un peu WW1-Punk, ou la guerre n'aurai jamais pris fin et ou des groupes de pillards fouiller les champs de bataille pour trouver de quoi survivre et pour vendre ça sur une sorte de marché noir.

Il avait les idées, et j'avais la plume (ha). Il m'aurait dirigé dans les concepts, et j'aurai donné vie au projet. Ce n'est jamais aller plus loin qu'un simple pitch, mais l'idée m'a hanté pendant longtemps et j'y pense encore souvent.

J'espère qu'un jour, je pourrai travailler dans cette configuration, ou l'on me donne des concepts et on me demande d'y donner vie. Je serai curieuse de voir les résultats que cela pourrait engendrer.

Je devais avoir ça en tête quand j'avais commencé l'écriture de ce texte parce que c'est aller très vite. J'ai commencé l'écriture sur un coup d'inspiration dans la nuit du 18 au 19 février 2021. Le 19, à 19:20, le texte était finis. J'ai encore toutes mes sessions d'écriture, je les mettrai plus bas.

NO MAN'S WAR est un projet que j'ai lâché il y a très longtemps, un peu comme l'écriture en proses. Ce texte représente la dernière fois où j'ai écrit sérieusement de la prose et j'en suis contente, parce que je l'aime beaucoup.

"JE VOIS ROUGE"

J'en profite pour parler d'autre chose, histoire de le sortir partiellement de ma tête.

Je ne me souviens que d'une autre idée pour "NO MAN'S WAR", intitulé "JE VOIS ROUGE", un texte parlant de l'occupation Nazi. Ou la phrase "Je vois rouge" serait utilisés avec un effet de répétition, jouant sur le sens de la phrase.

Je vois rouge, l'ombre du Svastika planant sur tous nos monuments couvre nos rues.

Je vois rouge, la rafle viens frapper à toutes les portes.

Je vois rouge, le sang de ma voisine descends les marches de l'appartement.

Je viens d'improviser ça rapidement pour donner l'idée, c'est une version très primaire de ce que j'avais en tête, ce serait plus des paragraphes que des phrases. Cette idée est coincée dans ma tête depuis longtemps.

Je voulais faire quelque chose qui traverserait les époques, différentes formes d'occupations. Aujourd'hui, je pourrai commencer dans le Paris occupé des années 40, et aller jusqu'aux marches de Nazi qui se sont déroulés dans le Paris moderne cette année même.

Ce texte aurait pu devenir autre choses, un court-métrage, ou même un texte orientés rap. Je n'aurai jamais pu écrire ou même performer ça, je n'ai pas du tout ça dans mes tripes, mais je trouvais que la répétition d'un "JE VOIS ROUGE" de plus en plus agressive sur une instru de plus en plus violente s'y prêter bien. Hélas, ce n'est pas quelque chose que je sais écrire.

Il est coincé dans ma tête et le restera probablement pour toujours. Parce que même si j'avais tout qui me venais, il y aussi parce que j'essaye de faire très attention à ce que j'écris dès lorsqu'il s'agit de réel, et la lourdeur du sujet me bloque pas mal. L'art antifasciste, c'est magnifique, mais je ne me sens pas forcément à la hauteur pour ajouter ne serait-ce qu'une petite pierre à cet édifice.

Sessions d'écriture de "VERDUN"

NO MAN'S WAR

NOM DE PROJET : "VERDUN"

ILS NE PASSERONT PAS

TITRE ALTERNATIF: "SOLDAT INCONNU" / "VERDUN"


Final: 19.02.2021, 19:40

Hier, j’ai entendu un oiseau. Perché sur le nez d’un camarade, au bon milieu de cet impitoyable chaos, il chantonnait tel le diable, contemplant son propre fléau.

Je peux encore entendre la voix du camarade. ‘Quelle mascarade.’, déplorait-il notre situation. Il aurait dit que “Ce piaf de tout les malheurs, se moque de notre damnation.”. Il tomba lors des dernières fusillades.

Les artilleurs ne peuvent ni visés l’ennemi, ni visés le cœur.

Ici, la déflagration des obus ne distinguent pas entre ceux d’en face, et ceux d’ici, comme nous ne pouvons distingués entre le son de leurs canons, ou des nôtres.

La France l’a commandé. Dieu l’a guidé. Lequel de ces deux, fut le premier à l’abandonner ?

Comme lui, à leurs tours, tous proclameront l’allégeance pour leurs pays sur la montée. Et comme lui, à leurs tours, tous agoniseront le nom de leur mère dans la descente.

Quand viendra mon tour ?

La patrie vêtit nos hommes, mais la boue nous uniforme tous.

Comme nous autres, il chanta, “Ils ne passeront pas !”.

Mais son fusil tremblant entre ses mains, il chuchota à mon oreille, “Nous y passerons tous.”


Session #5: 19.02.2021, 16:51

Hier, j’ai entendu un oiseau. Percher sur le nez d’un camarade, au bon milieu de cet impitoyable chaos, il chantonnait tel le diable, contemplant son propre fléau.

Je peux encore entendre la voix du camarade. ‘Quel mascarade.’, déplorai-t-il notre situation. Il aurait dit que “Ce piaf de tout les malheurs, se moque de notre damnation.”. Il tomba lors des dernières fusillade.

Les artilleurs ne peuvent ni visé l’ennemi, ni visé le cœur.

Ici, la déflagration des obus ne distinguent pas entre ceux d’en face, et ceux d’ici, comme nous ne pouvons distingué entre le son de leurs cannons, ou des notres.

La France l’a commandé. Dieu l’a guidé. Lequel de ces deux, fut le premier à l’abandonnais ?

Comme lui, à leurs tours, tous proclameront l’allégeance pour leurs pays sur la monté. Et comme lui, à leurs tours, tous agoniseront le nom de leurs mère dans la descente. Quand viendra le miens ?

La patrie vêtit nos hommes, mais la boue nous uniforme tous.

Comme nous autres, il chanta, “Ils ne passeront pas !”.

Mais son fusil tremblant entre ses mains, il chuchota à mon oreille, “Nous y passerons tous.”


Session #4: 19.02.2021, 16:46

Hier, j’ai entendu un oiseau. Percher sur le nez d’un camarade, au bon milieu de cet impitoyable chaos, il chantonnait tel le diable, contemplant son propre fléau.

Je peux encore entendre la voix du camarade. ‘Quel mascarade.’, déplorai-t-il notre situation. Il aurait dit que “Ce piaf de tout les malheurs, se moque de notre damnation.”. Il tomba lors des dernières fusillade.

Les artilleurs ne peuvent ni visé l’ennemi, ni visé le cœur.

Ici, la déflagration des obus ne distinguent autant entre ceux d’en face, et ceux d’ici, que nous puissions distingué entre le son de leurs ou de nos cannons.

La France l’a commandé. Dieu l’a guidé. Lequel de ces deux, fut le premier à l’abandonnais ?

Comme lui, à leurs tours, tous proclameront l’allégeance pour leurs pays sur la monté. Comme lui, à leurs tours, tous agoniseront le nom de leurs mère dans la descente. Quand viendra le miens ?

La patrie vêtit nos hommes, mais la boue nous uniforme tous.

Comme nous autres, il chanta, “Ils ne passeront pas !”.

Mais son fusil tremblant entre ses mains, il chuchota à mon oreille, “Nous y passerons tous.”


Session #3: 19.02.2021, 16:16

Hier, j’ai entendu un oiseau. Percher sur le nez d’un camarade, au bon milieu de cet impitoyable chaos, il chantonnait tel le diable, contemplant son propre fléau.

Je peux encore entendre sa voix. ‘Quel mascarade.’, déplorai-t-il notre situation. Il aurait dit que “Ce piaf de tout les malheurs, se moque de notre damnation.”. Le camarade tomba lors des dernières fusillade.

Les artilleurs ne peuvent ni visé l’ennemi, ni visé le cœur.

Ici, la déflagration des obus ne distinguent pas entre ceux d’en face, et ceux d’ici, autant que nous puissions distingué entre le son de leurs ou de nos cannons.

La France l’a commandé. Dieu l’a guidé. Les brancardiers ce demandèrent, lequel de ces deux, furent le premier à l’abandonnais ?

Comme lui, à leurs tours, tous proclameront l’allégeance pour leurs pays sur la monté. Comme lui, à leurs tours, tous agoniseront le nom de leurs mère dans la descente. Quand viendra le miens ?

La patrie vêtit nos hommes, mais la boue nous uniforme tous.

Comme nous autres, il chanta, “Ils ne passeront pas !”.

Mais son fusil tremblant entre ses mains, il chuchota à mon oreille, “Nous y passerons tous.”


Session #2: 19.02.2021, 15:20

Hier, j’ai entendu un oiseau. Percher sur le nez d’un camarade, au bon milieu de cet impitoyable chaos, il chantonnait tel le diable, contemplant son propre fléau.

Je peux encore entendre sa voix. ‘Quel mascarade.’, déplorai-t-il notre situation. Il aurait dit que “Ce piaf de tout les malheurs, se moque de notre damnation.”. Le camarade tomba lors des dernières fusillade, sous les éclats d’une énième pétarade.

La France l’a commandé. Dieu l’a guidé. Les brancardiers ce demandèrent, lequel de ces deux, furent le premier à l’abandonnais ?

Car ici, la déflagration des obus, ne distinguent pas plus entre ceux d’en face, et ceux d’ici. Pas plus que nous que nous puissions distingué entre le son leurs ou de nos cannons. Les artilleurs ne visent ni l’ennemi, ni le cœur.

Comme lui, à leurs tours, tous proclameront l’allégeance pour leurs pays sur la monté. Comme lui, à leurs tours, tous agoniseront le nom de leurs mère dans la descente. Quand viendra le miens ?

La patrie vêtit nos hommes, mais la boue nous uniforme tous.

Comme nous autres, il chanta, “Ils ne passeront pas !”.

Mais son fusil tremblant entre ses mains, il chuchota à mon oreille, “Nous y passerons tous.”


Session #1 (Brouillon)

Hier, j’ai entendu un oiseau. Percher sur le nez d’un camarade, au bon milieu de cet impitoyable chaos, il chantonnait tel le diable, contemplant son propre fléau…

La France m’a commandé. Dieu m’a guidé. Lequel de ces deux, fut le premier à m’oubliai ?

Puissent-ils apprendre de ces cendres.

La déflagration des obus, ne distinguent pas plus entre eux et nous que nous puissions distingué entre le son leurs ou et de nos cannons.

Tous proclameront l’allégeance pour leurs pays sur la monté. Tous agoniseront le nom de leurs mère dans la descente.

Les flammes engloutissent les chanceux, dévorent les autres.

De tels innovation, poussés par la plus indigne création de l’Homme.

La patrie vêtit nos hommes, mais la boue nous uniforme tous.

Ils ne passeront pas, Nous y passeront tous.



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Historique de la publication.

20-07-2024 15:58

Publication.

20-07-2024 14:15

Début d'écriture.


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